La transatlantique de France aux Caraïbes : Comment ça marche ?

La transatlantique de France aux Caraïbes : Comment ça marche ?

On a passé 3 mois sur un voilier en tant qu’équipiers pour participer à une transat’.

Nos proches nous ont posé pleeeeiin de questions et on va aborder 3 points qui sont revenus souvent : en quoi ça consiste une transatlantique, quel est le rôle de l’équipier sur un bateau et comment ça se passe le quotidien sur un bateau.

C’est quoi une transatlantique et qu’est-ce c’est être équipier sur un voilier ?

Traverser l’océan Atlantique : Comment ça marche ?

Une transatlantique ou transat’ c’est tout simplement traverser l’océan atlantique avec un bateau. Ok, c’est quelque chose qui peut paraitre un peu fou ou aventureux, mais au final ça ne l’est pas. Pourquoi? Car il y a des centaines et des centaines de bateaux qui traversent chaque année, dans un sens comme dans l’autre. Il y a certes des périodes à respecter pour s’accorder avec la météo et il faut que le bateau et son équipage soient préparés, mais il faut bien se dire que pour les voileux c’est quelque chose qui se fait « facilement ».


Pour info, si on veut traverser d’est en ouest (arriver au Brésil ou dans les Caraïbes ), on doit partir avec les alizées (novembre-février) car après l’océan est inadapté à ce trajet. Dans l’autre sens, pour retourner en Europe (de l’ouest vers l’est), la période c’est plutôt de mai/juin.

Être équipier sur un voilier : à quoi on sert ?

Être équipier sur un voilier c’est participer à la vie du bateau de manière active. On fera des articles plus détaillés plus tard sur notre expérience personnelle, mais on vous livre déjà le concept du rôle de l’équipier sur un voilier.

Avant la navigation, ça veut dire qu’on s’engage à préparer le bateau : faire les courses de sec et de frais, remplir les réserves d’eau, aider à vérifier le matériel…
Pendant la navigation, les équipiers font des quarts, participent aux manœuvres, préparent à manger, font la vaisselle.
Après la navigation, les équipiers aident à ranger le matériel et à nettoyer le bateau pour lui refaire une beauté (suivant les nav’, le bateau est sacrément en bordel!).

Aussi et c’est important, les équipiers participent à la caisse de bord (c’est à dire un pot commun pour la nourriture et les frais de marina s’il y a).
Concernant le niveau « voile » demandé pour les équipiers, et bien honnêtement c’est très variable suivant qui propose la transat’. La plupart des voiliers ne demande pas de l’expérience en voile (même si c’est un plus!), ils demandent surtout d’être disponible aux dates décidées et d’être motivés.

Comment on a fait pour trouver une place d’équipier sur un voilier?

On a croisé les doigts des pieds et des mains, on a fait ce vœu à répétition dès qu’on pouvait (genre on voit une étoile filante, on fait ce vœu en fermant très fort les yeux) et on en a parlé partout autour de nous.
Sérieusement, hormis ces méthodes pas très abouties, on a cherché sur des sites spécialisés. Comme pour le covoiturage avec blablacar, il y a des sites de petites annonces spécial bateau : ça s’appelle des « bourses aux équipiers ».
Sur ces sites, il y a des propriétaires de bateaux ou des skippers qui mettent des annonces avec leurs exigences pour chercher des équipiers. Pour les sites les plus connus : Sail the World (https://stw.fr/) , Find a Crew (https://www.findacrew.net/ ), Vogue avec moi (https://www.vogavecmoi.com/fr/).

Si tu veux en savoir plus, il existe un super article hyper méga complet sur un super site : « Faire du bateau stop ou de la co-navigation » sur le site tourdumondiste.com. Voici le lien si tu es curieux : tourdumondiste.com/faire-du-bateau-stop-ou-de-la-co-navigation

Revenons à nos moutons. Donc, on était en veille sur les dit-sites et on répondait à des annonces qui nous convenaientt (trajet programmé, budget de la caisse de bord, type de bateau…).

Notre bateau pour la transat’ : le Zao

Et puis, le grand jour arriva : on a vu l’annonce de Tom et Iza, sur leur voilier ZAO et là on s’est dit (beaucoup beaucoup plus que les autres annonces) : « olalalalalalalalala ! c’est pour nous! ». Fin août on a répondu à leur annonce, on a échangé par mail et téléphone, et ça a marché. On a embarqué le 8 octobre 2021 sur le voilier ZAO!

Ce qui nous a plu dans leur annonce? Tout ! Ok le budget de la caisse de bord était un peu élevé par rapport à ce qu’on avait imaginé mais le bateau est magnifique (il y en a seulement deux dans le monde comme lui, on en parle là) et leur feuille de route splendide.
Leur objectif était de trouver un équipage qui avait le temps et qui avait envie d’apprendre la voile habitable. Tom et Iza sont des voileux jusqu’au bout : on n’utilise pas le moteur (on en reparlera plus tard) et on s’adapte à la météo pour naviguer. C’est à dire que s’il n’y a pas une bonne fenêtre météo, on ne part pas naviguer et on attend que le vent tourne. De plus, ils souhaitaient prendre le temps de faire la transat en faisant des arrêts sur la route (Madère, Canaries, Cap vert..à définir avec l’équipage au fur et à mesure). Sur le bateau, il est prévu un équipage de 6 (4 équipiers + Tom et Iza). Ça collait parfaitement : on n’avait pas envie de faire une transat express, car on a pleeeeein de temps, on est super motivés pour apprendre et on aime bien vivre en groupe !
Avec le recul sur notre expérience à l’heure où on écrit ces mots, on mesure la chance d’avoir pu vivre cette aventure à leur bord.